Trail Les Lucioles du Josas, Jouy-en-Josas, samedi 11 décembre 2021

Le mois de décembre, juste avant les fêtes de fin d’année constituait le point de départ d’une nouvelle collaboration avec les jeunes « Je cours Solid’R » de Bondy, emmenés par Fred, leur dynamique et toujours engagé professeur d’EPS. Cela faisait plaisir de revoir ces lycéens au coeur en or, prêts à partager, et de recommencer ensemble de belles aventures, sur les traces de leurs aînés dont certains sont revenus courir avec nous. Le temps pluvieux ne préfigurait malheureusement pas de belles journées de course. Boue et gadoue semblaient être au programme… mais tout s’est calmé pour ce samedi qui nous a réunis. Et la course a été extraordinaire avec nos deux pilotes qui ont bravé le froid, car il a fait frais : Christine et Marie-Christine. Merci à elles d’avoir osé sortir. Surtout qu’elles s’essayaient pour la première fois à la course de nuit, tout comme la majorité des jeunes de Bondy.

Alors ce fut un régal. La découverte de ces sensations de la course dans l’obscurité, les lumières des coureurs qui bougent au loin comme des lucioles, en file indienne, qui ondulent, la lune voilée qui éclaire un peu la forêt, tout juste ce qu’il faut pour nous laisser deviner les obstacles mais tout en gardant la magie de la nuit, les maisons décorées pour Noël avec leurs belles pièces éclairées quand nous passons devant, l’atmosphère ouatée et gris souris nuit dans laquelle nous nous déplaçons… c’est une autre dimension, ce sont d’autres émotions !!!

Les jeunes ont fait fort, notre équipage en majorité féminin avec juste le renfort de Louis, blessé mais volontaire a couru d’un rythme régulier et attentif au pilote. Beaucoup d’attentions, éclairage des chemins pour nous permettre de mieux voir, deux éclaireuses devant pour nous indiquer par où passer pour éviter les mares et bourbiers, des relais fréquents pour s’économiser, très fluides en totale maîtrise… C’est un très bel équipage qui en veut, qui s’accroche et qui a un énorme potentiel avec Aïssata, Candice, Jasmine, Louise, Marie et Louis. On peut sans problème envisager un équipage pour une Lycéenne !!! Fred, si ça te dit, on prépare tout ça…

Une pensée ici pour Louis qui était blessé. Il a tenu jusqu’au bout malgré les douleurs et sa blessure ; il a souvent pris le poste le plus dur, pousseur derrrière, et il a montré un engagement et un dévouement pour l’équipe remarquable. C’est ce qui m’a marqué dans cet équipage où tous s’aidaient, se relayaient, se motivaient. Tout seul on va vite mais ensemble on va plus loin, beaucoup plus loin. Et on se dépasse… car le groupe nous emmène !!! Bravo à vous, vous m’avez ému…

Les discussions avec Marie-Christine sont allées bon train pendant la course. Il y a eu quelques moments un peu compliqués mais tout s’est vraiment bien passé. Et les jeunes apprennent vraiment très vite. Que dire des escaliers très étroits avec des virages en épingle à cheveux qui ont été franchis sans réel souci à partir du moment où ils surent poser la roue en appui puis tirer/pousser ensemble. Les dernières volées de marche ont même vu Marie-Christine littéralement voler, portée par son équipage enthousiaste… Et cette chicane de 1,20m dans le tunnel de la gare, assez bas de plafond, que nous avons passée en portant la joëlette et Marie-Christine dedans !!!

Puis nous sommes arrivés…

Je n’étais pas avec la joëlette qui a fait les 12km mais j’ai entendu dire que cela allait vite. Normal, l’équipage de garçons, avec Claire comme seule représentante de la gente féminine, avait envie de vélocité. Mais aller vite n’est pas qu’un état d’esprit en joëlette, il faut un travail de groupe, une grande solidarité, il faut savoir travailler ensemble, se relayer. Avec Claire, Alhassane, Bara, Frédéric, Melih, Mohamed et Quentin, c’était toujours plus de motivation pour repartir encore mais toujours l’esprit d’équipe primait, toujours l’équipage restait soudé et c’est pourquoi la joëlette a été très, très vite. Malgré quelques glissades, sur ce terrain boueux, la joëlette est restée stable ce qui montre une très bonne maîtrise et la capacité à réagir pour rétablir/maintenir l’équilibre. Alors pourquoi ne pas envisager quelques séances de travail technique pour affiner le maintien de l’engin et peaufiner les réglages afin de permettre une encore plus grande vitesse tout en se fatiguant le moins possible… et il faut se rappeler que deux autres joëlettes étaient présentes, celles de Dunes d’Espoir, des références dans la joëlette. L’organisateur quand il nous a vu arriver a été stupéfait : Dunes d’Espoir avait une dizaine de personnes au moins et des adultes sur chaque joëlette, nous, on était que six lycéens !!!

Oui, un énorme potentiel existe à Bondy. Pour le partage et la solidarité, pour l’envie d’être ensemble et d’inclure, pour l’engagement physique et la simplicité d’être présent à autrui. Il y avait de la joie avec les aînés, il y a toujours de la joie et des émotions comme ce fut le cas ce soir, il y aura, j’en suis sûr, toujours plus de joies… D’autres projets existent, se feront et il y a déjà l’idée d’une sortie à Fontainebleau avec, dans la foulée, une raclette ou un barbecue…

Alors à nouveau merci à Christine et Marie-Christine nos valeureuses pilotes, merci à Fred pour l’organisation de cette course et merci à tous ces jeunes motivés et solidaires pour leur temps, leurs bras et leurs jambes : merci à Aïssata, Candice, Claire, Marie, Jasmine et Louise; merci à Alhassane, Bara, Louis, Melih, Mohamed et Quentin.

A bientôt.

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